Zoom sur un sanctuaire pour la biodiversité tropicale
Le mois passé, un fait divers a fait la une des journaux genevois et a fait réagir bon nombre de personnes. Un jeune cerf s’était aventuré dans le cimetière de Châtelaine, à Saint-Jean, probablement suite à un dérangement par le public ou par une fête sauvage interdite. Ces fêtes causent énormément de dégâts d’un point de vue de nuisances sonores tant pour les humains que pour les animaux. Toujours est-il que les pompiers sont intervenus, ainsi que les gardes de l’environnement. Ils ont d’abord confirmé qu’il s’agissait bien d’un cerf et non d’un chevreuil, puis ont tenté de l’endormir pour ensuite pouvoir le transporter en toute sécurité. Pendant cinq heures, les gardes ont tenté, en vain, de réaliser la manoeuvre. Finalement, la décision fut prise de tirer l’animal pour qu’il ne provoque pas des accidents pendant la nuit. Cette finalité a scandalisé les protecteurs de l’environnement et les habitants du quartier, au point que le Conseil d’Etat a été interpellé. Des riverains ont confirmé que le daguet vivait dans le secteur rural de Cayla et Masset avec le reste de sa harde, très adaptée malgré la proximité de la ville, car abritant des prairies et des haies arborées. Il aurait donc pu y être reconduit. Apparemment, les autorités ignoraient la présence de ce gibier dans la zone… ce qui est étonnant si tous les habitants en avaient connaissance. De plus, la procédure mise en place pour endormir l’animal a totalement échoué, ce qui indique peut-être un manque de formation des gardes face à ce type d’événements, voire un manque de contrôle pour éviter les fêtes interdites le long du Rhône. Etant donné que cette année, le Conseil d’Etat a engagé un plan d’action pour favoriser la biodiversité, cet abattage est évidemment très mal perçu et des explications sont demandées.
Photo: Tribune de Genève
L’évologie… Kesako?
Très souvent on considère que l’activité humaine et le bien-être animal ne vont pas de paire ! Mais le monde animal et végétal n’ont pas fini de nous étonner ! En effet, depuis les premiers organismes vivants connus il y a 3,5 milliards d’années, la biodiversité n’a pas cessé de s’adapter à son environnement, et nous en faisons bien évidement partie depuis l’apparition des premiers Hommes (il y a 2,5 millions d’années)! Il est fascinant de s’imaginer à quel point certaines espèces animales peuvent changer leurs comportements face aux facteurs limitants de leur environnement !
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