Etant scientifiques, nous sommes mandatées pour gérer ou participer à plusieurs projets. Qu’ils soient temporaires ou à long terme, mandatés ou de manière bénévole, qu’ils nous aient été confiés ou qu’ils aient été lancés par nos soins, chaque membre NARIES a l’opportunité de nous accompagner sur le terrain pour avoir un aperçu du travail concret qui est réalisé. Notre devise: pour mieux protéger, il faut mieux comprendre!
Le Crapaud sonneur à ventre jaune (Bombina variegata)
Sur le canton de Genève, nous suivons les populations de Sonneurs depuis 2012, ce qui a tenu lieu de la thèse de doctorat de Emilie Tournier qui s’est terminée en janvier 2017. Cette espèce d’amphibiens est l’une des plus en danger en Suisse et les populations souffrent grandement de la perte d’habitats humides et de la fragmentation du territoire. Pour aider les populations et surtout leur succès de reproduction, des mesures sont mises en place depuis plusieurs années dans les zones fréquentées par le Sonneur. Ainsi, des gouilles semi-naturelles sont recréées ou des bacs sont installés en terre afin d’augmenter la rétention en eau du milieu. La méthode semble fonctionner, puisque dans certains sites, nous avons quintuplé le nombre d’individus recensés et triplé les populations annuelles.
NARIES gère ce projet depuis 2012
Recensement de la faune urbaine à Chêne-Bourg
La faune urbaine et les adaptations que les animaux ont acquises au fil des générations pour survivre dans ce milieu nous a toujours fascinées. Afin d’améliorer les connaissances sur la faune de notre quartier, nous avons décidé de lancer un projet de recensement sur la commune de Chêne-Bourg, et par extension sur les Trois-Chêne. Si vous habitez sur l’une des communes ou que vous y passez et que vous observez un mammifère sauvage, n’hésitez pas à nous le faire savoir en remplissant ce rapide formulaire. Merci d’avance pour votre contribution à cette étude participative!
NARIES lance ce projet en 2024
Les barrières à amphibiens
Après l’hiver, lorsque les températures redeviennent un peu plus clémentes, les amphibiens sortent de leur torpeur hivernale et commencer leur migration. Ils vont en effet passer de leur zone d’hivernage en forêt à leur zone de reproduction à proximité d’un étang ou autre plan d’eau. Malheureusement, il y a souvent des obstacles entre les deux zones, comme une route… responsable d’une haute mortalité chez les amphibiens qui tentent de la traverser. Afin de minimiser les dégâts, le Centre Suisse de Coordination pour la Protection des Amphibiens et des Reptiles (KARCH) met en place des barrières à amphibiens le long des tronçons dangereux. En collaboration avec des correspondants locaux et un grand nombre de bénévoles, ils relèvent la présence d’amphibiens dans des bacs placés le long de la barrière et font traverser les petites bêtes comme de gentils patrouilleurs scolaires ! NARIES participe à ces relevés depuis plusieurs années sur les sites de Meinier et de Juvigny. A long terme, les zones de prospection à barrières seront sujette à la construction d’un crapaud-duc pérenne.
NARIES participe à ce projet depuis 2013
Le Torcol fourmillier (Jynx torquilla)
Lancé par le Groupe Ornithologique du Bassin Genevois (GOBG) en 2013, ce projet sur le Torcol fourmilier a pour but de réaliser un suivi des populations genevoises. Cette espèce est en déclin, mais trop peu de recensements sont effectués à son sujet et de ce fait, aucun plan de conservation ne peut être mis en place pour l’aider, par manque d’information. Le GOBG a donc installé durant l’hiver 2012 à 2013, 60 nichoirs sur les communes de Satigny, Russin, Dardagny et Cartigny. L’association NARIES est en partenariat sur ce projet de suivi afin d’aider à la collecte d’information. Son rôle est de se rendre sur le site des Teppes de Verbois. La méthode est la même que dans les autres sites : contrôler la présence d’individus dans les nichoirs et cela deux à 3 fois dans la période de nidification (mai, juin et juillet). De plus, lorsqu’aucune présence animale n’est visible (torcol ou autres espèces) et que le nid semble abandonné, il faut le nettoyer afin que la place soit disponible pour de nouveaux individus.
NARIES participe à ce projet depuis 2015
La Salamandre tachetée (Salamandra salamandra) et la Salamandre noire (Salamandra atra)
Dans le but d’actualiser la Liste Rouge des Amphibiens de Suisse et de mettre à jour les cartes de distribution des amphibiens de Suisse, NARIES participe au recensement des larves de Salamandres tachetées dans différents ruisseaux de Suisse, ainsi qu’à celui des Salamandres noires. En effet, de nombreuses données de présence de ces animaux sont anciennes et il est temps de savoir si cette espèce est toujours présente actuellement afin de pouvoir confirmer ou modifier son statut de « vulnérable ». Ce projet est géré par le Centre Suisse de Coordination pour la Protection des Amphibiens et des Reptiles (KARCH) qui a été mandaté par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Pour ce projet, NARIES, ainsi que les nombreux autres bénévoles du projet, parcourt donc des ruisseaux de nuit, à la lampe de poche, ou des zones de pâturages afin de détecter la présence de salamandres. Nous avons prospecté plusieurs sites depuis des années, sur Genève, sur Vaud et sur Fribourg. En 2023, nous avons surtout démarré la prospection de site sur le territoire de Dardagny, à Genève.
NARIES participe à ce projet depuis 2015 (tachetée) et 2018 (noire)
Le Lézard agile (Lacerta agilis)
La situation des populations de lézards en Suisse est mal connue et, pour mettre à jour les atlas, le Centre Suisse de Coordination pour la Protection des Amphibiens et des Reptiles (KARCH) a lancé une campagne de recensement du Lézard agile pour avoir des suivis à long terme. Ces recensements serviront à réactualiser la liste rouge des espèces menacées. Ces suivis peuvent avoir lieu grâce à des bénévoles qui se voient, à chacun, attribuer un périmètre donné qu’ils doivent prospecter trois fois par année sur trois années consécutives. Ces données permettront d’en connaître plus sur l’évolution des populations de Lézards agiles sur le territoire suisse et de mettre en évidence les habitats les plus favorables pour cette espèce. Le site principal que nous suivons est dans le Canton de Fribourg, à côté de la Schwarzwasser.
NARIES participe à ce projet depuis 2018
Le Lézard vert (Lacerta bilineata)
Tout comme pour le Lézard agile, le Centre Suisse de Coordination pour la Protection des Amphibiens et des Reptiles (KARCH) a lancé une campagne de recensement du Lézard vert pour avoir des suivis à long terme et obtenir des informations sur les populations. NARIES fait partie des bénévoles qui s’engagent à prospecter trois fois par année sur trois années consécutives des sites qui nous ont été attribués. Pour cette espèce, nous couvrons quelques sites dans le Vallon de l’Allondon.
NARIES participe à ce projet depuis 2023
Le Rorqual commun (Balaenoptera physalus)
Bien que nous soyons spécialisées en herpétologie, l’une de nos premières amours est la cétologie, donc l’étude des mammifères marins. Lors d’une sortie en mer, nous avons observé un Rorqual commun sauter en dehors de l’eau. Il faut savoir que ce comportement, bien que courant chez la Baleine à bosses, n’est pas fréquent pour le Rorqual et il a eu lieu dans des conditions de stress (collision évitée de justesse avec un paquebot). Nous avons alors dans l’idée de lancer un recensement de ces comportements inhabituels pour voir s’ils se déclenchent plus fréquemment qu’on ne le croit ou s’ils sont liés à des situations particulières.