Remise en perspective des incendies en Australie
Suite aux terribles incendies qui ont eu lieu en Australie récemment, des centaines de photos montrant des Koalas brûlés, voire mourants ont pullulé sur internet et notamment sur les réseaux sociaux. S’en est suivi une flopée de théories et de ragots souvent erronés, notamment à propos de la potentielle « quasi-disparition » de l’espèce et de son habitat. Parce qu’il est essentiel de remettre en perspective ces propos, voici les informations sûres à ce jour. Après les incendies, des rapports ont indiqué que la perte de la population des koalas s’élève entre 350 et 1000 individus, ce qui représente environ un tiers de la population de Koalas présente dans la zone des feux. Cependant dans un rapport datant de 2016, les experts dénombraient environ 329’000 individus répartis dans toute l’Australie. Ainsi, malgré le caractère impressionnant des évènements, seul un petit pourcentage de la population a péri. Concernant la surface de vie des Koalas, le chiffre annoncé de 80% est plutôt loin de la réalité. La surface habitable par les Koalas en Australie est estimée à plus de 100 millions d’hectares, tandis que les incendies qui ont ravagé New South Wales et Queensland ont couvert entre 1 et 2 millions d’hectares. Malgré ces quelques précisions, il faut garder en tête que le Koala est classé comme vulnérable à l’extinction (Liste rouge de l’UICN) et que sa situation n’est pas bonne. Le Koala est un animal qui se déplace lentement et ne peut ainsi que difficilement fuir les dangers, comme des attaques d’autres animaux, des incendies etc.
Pour plus d’informations:
Photo: Nathan Edwards
Quand le vivant se fait surprenant
Amateurs de vieux films, êtes-vous familiers avec The Blob réalisé par Irvin S. Yeaworth Jr. et sorti en 1958? Eh bien figurez-vous que la créature existe bel et bien dans notre monde! En effet, tirant son surnom du film éponyme, le Physarum polycephalum est un organisme vivant et bien intriguant. Composé d’une unique cellule, cette masse visqueuse et rampante vit dans les sous-bois humides tout en se régalant de champignons. P.Polycephalum étonne par sa résistance au feu et à l’humidité et par sa capacité à cicatriser en l’espace de quelques minutes. De plus, en cas de scission de la cellule unique, chaque nouveau fragment du blob deviendra à son tour un être indépendant. En bref, c’est un organisme presque immortel. Plus singulier encore, c’est que P.Polycephalum est très difficilement catégorisable dans le monde du vivant : son mode de déplacement et d’alimentation est celui d’un animal ; son mode de reproduction est celui des champignons (par spores) et enfin, à la manière d’une plante, il produit des pigments. D’ailleurs, comment se déplace-t-il ? Très lentement, environ d’un centimètre par heure, mais il est capable de créer un réseau de veines très impressionnant, veines qui lui permettent d’appréhender son environnement alors qu’il n’est même pas doté d’un cerveau. Voilà donc une créature qui n’en a pas fini de nous étonner !
(PS. si vous passez par Paris, faites un détour au Parc Zoologique où est exposé le Blob depuis octobre 2019 !)
(cliquez sur l’image!)