Des champignons au secours d’une agriculture plus durable
L’utilité et la nécessité des réseaux de champignons souterrains qui relient les éléments de vie sur terre (les plantes, les arbres etc.) grâce à leurs filaments mycéliens n’est plus à prouver. On sait que ces réseaux permettent aux plantes, entre autres, de survivre aux conditions naturelles et de partager des nutriments entre elles. Une étude récente, menée par Stéphanie Porter et Maren Friesen de l’Université de Washington, a démontré que l’Homme pourrait se servir de cette astuce de la nature afin de se diriger vers une agriculture plus verte, plus durable et plus respectueuse des plantes qu’il cultive. Les chercheurs ont ainsi réalisé l’expérience suivante. Ils ont tout d’abord sélectionné cinq classes différentes de bactéries et de champignons symbiotiques qui vivent sur, dans et autour des racines des plantes. Ensuite, les chercheurs ont exposé des plantes munies de ces microorganismes à des contraintes environnementales telles que les maladies fongiques, le pâturage par les animaux et les vers microscopiques, la contamination par les métaux lourds, la sécheresse, le froid et les sols salins. Finalement, ils ont mesuré les effets de ces contraintes sur la croissance des plantes, la production de biomasse et le rendement. Les grands gagnants de cette comparaison furent les champignons symbiotiques qui ont montré des avantages supplémentaires lors des crises. Les champignons pourraient ainsi devenir nos partenaires microbiens, puisqu’ils aident les plantes à croître par plusieurs aspects. En effet, ils aident à la collecte de l’eau et de nutriments, ils permettent l’échange entre individus végétaux et ils ont la capacité de modifier l’environnement interne et externe de la plante. Les champignons jouent donc un rôle essentiel dans la réduction du stress subit par la plante face aux stress abiotiques (chimiques, édaphiques, climatiques) tels que la sécheresse, les températures extrêmes, la pauvreté des sols en nutriments ou la toxicité des milieux. En effet, en agriculture, ces facteurs abiotiques sont classés parmi les raisons principales de perte de récoltes et de baisse de la productivité agricole. En utilisant ce microbiome végétal, on pourrait ainsi permettre aux plantes de se maintenir en meilleure santé.
Photo: Libre de droit
L’homme qui traversait le continent de plastique
« Le continent de plastique », voilà comment on appelle aujourd’hui l’immense vortex de déchets du Pacifique nord. Il s’agit d’une zone du gyre (gigantesque tourbillon d’eau océanique formé par les courants marins) subtropical du Pacifique nord. Cette masse de déchets a été évaluée, en 2013, à environ 7 millions de tonnes, dont environ 269’000 tonnes de déchets plastiques flottants. Nager 500 km à travers ce vortex d’ordures, c’est le défi fou que s’est lancé Benoît Lecompte, un nageur longue-distance français. Accompagné de toute une équipe (chercheurs, photographes, personnel médical etc.), Lecompte a passé 80 jours en mer entre Hawaï et la Californie à la recherche et à la récolte des déchets flottants. Il a ainsi repéré plus de 3700 objets plastiques qui flottaient au milieu des espèces marines et son équipe a récolté plus de 45’000 fragments de micro-plastiques. De plus, les chercheurs ont effectué des prélèvements d’eau afin de faire un état des lieux de la présence de microfibres (qui proviennent en grande partie du lavage de nos textiles synthétiques). Les résultats ont démontrés que la concentration de plastique avait augmenté de plus de 1000% par rapport à d’autres zones de l’océan Pacifique.
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