La météo quotidienne étroitement liée aux changements climatiques actuels
Il était courant, jusqu’à aujourd’hui, dans le domaine des sciences météorologiques, d’appliquer le paradigme selon lequel la météo quotidienne n’est pas représentative du climat et de ses changements. En effet, le « climat » est évalué sur le long terme, tandis que la « météo » a toujours été considérée uniquement à court terme. De plus, comme les conditions météorologiques sont très variables d’un jour à l’autre et de part et d’autre du globe, il a toujours été presque impensable pour les chercheurs de les considérer comme représentatives des tendances à long terme du réchauffement climatique. Cependant, une équipe de chercheur de l’ETH de Zurich, présidée par le professeur Reto Knutti, a récemment mené une analyse sur les modèles et les mesures de la température et pourrait bien avoir amorcé un nouveau paradigme. Ainsi, ce qu’ils nomment « le signal climatique » (la tendance au réchauffement planétaire à long terme) est détectable dans la météo quotidienne (l’humidité et la température de l’air), à condition de prendre en compte les modèles d’analyse mondiaux, et non uniquement régionaux comme c’était le cas pour l’instant. C’est grâce à la technique « d’apprentissage statistique ». Il s’agit du champ d’étude de l’intelligence artificielle qui se fonde sur des approches mathématiques et statistiques pour donner aux ordinateurs la capacité d’ « apprendre » à partir de données, soit d’améliorer leurs performances à résoudre des tâches sans être explicitement programmés pour chacune. C’est en combinant des modèles climatiques et des données provenant de différentes stations de mesures météorologiques que le groupe de chercheur a pu extraire « l’empreinte digitale » du changement climatique. Ainsi, grâce à la combinaison des températures de diverses régions et du rapport du réchauffement et de la variabilité attendus, on peut détecter dans la météo quotidienne l’impact du réchauffement climatique.
Photo: Libre de droit
L’impact environnemental du gaspillage alimentaire
Chaque année en France, on estime à 10 millions de tonnes les aliments gaspillés, l’équivalent de 60’000 baleines. Le gaspillage alimentaire participe d’ailleurs fortement au réchauffement climatique, car la production de ressources consomme beaucoup d’énergie et donc, elle pollue (15,3 millions de tonnse de CO2 pour produire 10 millions de tonnes d’aliments, soit 8% du gaz à effet de serre à l’échelle mondiale). Premier responsable : le consommateur – c’est-à-dire nous -, responsable à plus de 33% du gaspillage alimentaire global (soit environ 30 kilogrammes de déchets par personne et par an). Encouragée par la société dans laquelle on vit, notre consommation se fait extrême. Pour cause, à la sortie des 30 glorieuses, la nourriture s’est banalisée et a perdu de sa valeur en étant facilement accessible et en grande quantité. Cependant, on retrouve du gaspillage tout au long de la chaîne de consommation, à commencer par la production. Par exemple, les fruits et légumes non « esthétiques » ou « conformes » auront du mal à trouver leur place sur les étalages de nos supermarchés. A l’étape de la distribution aussi le problème se pose. En 2011, il a été évalué que les invendus alimentaires d’un seul supermarché se montaient à environ 197 tonnes par an. Une fois que le consommateur a pris conscience de cette compulsion d’achat, il lui est possible de diminuer son gaspillage par l’intermédiaire de plusieurs astuces. Première chose simple : avant de partir aux courses, vérifier ce qu’il nous reste dans les placards pour ne pas acheter ce qui ne manque pas encore. Deuxième point essentiel : différencier les indications de péremption indiquée sur les paquets ; il en existe deux : la date limite de consommation (à consommer jusqu’à), définie sanitairement et à suivre impérativement et l’indication « à consommer de préférence avant le », purement informatique qui concerne la date maximum à laquelle le producteur peut garantir la qualité impeccable du produit… sachant qu’il est consommable bien après cette échéance.
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