Ce n’est pas ce que tu sais qui compte, c’est qui tu connais!
Voilà l’adage utilisé par un bon nombre d’espèces animales sauvages afin de limiter au maximum de terminer comme dîner pour leurs prédateurs naturels. En effet, dans les plaines africaines il n’est pas rare d’observer différentes familles animales se côtoyer et coopérer. C’est la formation de ces étranges groupes sociaux qui a passionné les écologistes et les zoologistes. En s’intéressant à la formation complexe de groupes d’herbivores, les scientifiques ont pu relever plusieurs clés pour tenter de comprendre ce puzzle complexe. Les individus ont donc tendance à se rapprocher d’autres espèces dont le cri d’alarme est le plus performant et contient le plus d’informations sur la menace imminente. De plus, les organismes vivants ont une tendance naturelle à rechercher chez l’autre ce qui lui manque ; c’est ainsi que les animaux qui font preuve de peu de vigilance s’affilieront à d’autres plus habiles dans le repérage des prédateurs ; et les animaux les plus vulnérables rechercheront la sécurité en faisant partie d’un groupe mixte.
Photo: Emilie Tournier
Les insectes à la rescousse de nos cultures
Nous ne sommes pas les seuls à manger ce que l’on cultive : plein de petites bêtes et même des plus grandes apprécient se régaler avec nos tomates, notre blé, nos pommiers… Ce partage involontaire des ressources peut bien sûr être limité grâce à l’épandage de pesticides sur les champs pour limiter les catastrophes, comme en Afrique au début des années 1990, dont les champs de manioc étaient ravagés par la cochenille du manioc. Cependant, une autre alternative est maintenant explorée : l’introduction d’insectes … pour se débarrasser des insectes! Revenons au début des années 1990 ; les cultures de 27 pays africains sont ravagées par les cochenilles, ce qui laisse présager une disette imminente. Un entomologiste, Hans Erren propose l’introduction dans les champs de manioc d’une micro guêpe du nom d’Epidinocarsis lopezi qui est un prédateur de la cochenille. Résultat, il n’aura fallu aux guêpes que quelques années pour débarrasser l’Afrique de l’invasion des cochenilles. Ce procédé a pour nom la lutte biologique et consiste en l’utilisation d’organismes vivants (des auxiliaires) pour lutter contre d’autres organismes vivants (les ravageurs).
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