Des anti-moustiques… pro moustiques?
L’utilisation des anti-moustiques est en augmentation, notamment pour lutter contre les maladies dont les moustiques sont des vecteurs. Un institut américain vient de publier une étude sur l’impact de la pollution due à deux produits anti-moustiques sur les larves de moustiques et les larves de leurs prédateurs, en l’occurrence des salamandres. Ils ont reproduit en laboratoire les conditions environnementales, avec plusieurs niveaux de pollution dans l’eau. Il apparaît que les larves de moustiques ne sont pas du tout influencées, quelle que soit la concentration des produits dans l’eau. En revanche, les larves de salamandres souffrent de malformations et meurent en masse après quelques semaines de contamination. Le problème est que la toxicité d’un produit sur l’environnement est souvent mesurée selon un test nommé LC50 qui évalue après combien de temps 50% des individus d’une population-test meurent si on augmente l’exposition à un polluant sur une durée de quatre jours. Or, la picaridine, un des éléments-clefs de ces anti-moustiques, a un effet dévastateur, mais bien plus tard que le quatrième jour. Elle peut donc être évaluée comme étant inoffensive par le LC50, alors qu’elle ne l’est clairement pas. De tels résultats peuvent sous-estimer l’impact de ces substances dans l’environnement. En outre, les salamandres ne se reproduisent qu’à un moment de l’année, alors que les moustiques ont plusieurs vagues de reproduction. Une pollution arrivant à un mauvais moment pour les amphibiens peut ainsi détruire toute une cohorte. La conséquence de cette hécatombe est que le nombre de prédateurs des moustiques se trouve réduit, et de ce fait, le nombre de moustiques qui émergent augmente. Les chercheurs réclament d’autres études sur ces produits afin de déterminer leur impact réel sur l’environnement et potentiellement sur l’augmentation des maladies transmises par les moustiques.
Photo: John P. Clare
Eclosion
Les alligators, comme les autres reptiles, pondent des oeufs pour se reproduire. Ils sont déposés dans un trou, mais la femelle reste à proximité et aide les petits à sortir… si elle est là quand la naissance intervient. Ici, on voit un cas où les petits doivent se débrouiller seuls, car la mère est absente lors de l’éclosion. Les petits utilisent alors une dent spéciale qui leur permet de casser la coquille depuis l’intérieur. Devenue inutile, elle tombera quelques jours plus tard.
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