La vie des lions
La vie des lions suit plusieurs règles hiérarchiques importantes. Les lionceaux mâles restent dans le groupe familial jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de deux ou trois ans. Après, ils sont expulsés par les mâles plus âgés. Ils errent alors pendant plusieurs années, puis ils commencent à lutter avec des mâles rivaux pour obtenir la direction d’un autre groupe. Beaucoup de mâles restent nomades toute leur vie, et ceux qui reprennent la tête d’un groupe ne restent avec les femelles que quelques mois ou quelques années, avant de partir de leur plein gré ou d’être chassés à leur tour par des rivaux. Cependant, si le chef de troupe est vieux, un jeune mâle, seul ou avec d’autres jeunes, combattra parfois pour assurer la relève du commandement. Les lionnes, en revanche, restent toute leur vie dans leur famille. Fréquemment, un groupe éclate en petits groupes, qui se recomposent ensuite. La taille du territoire d’un groupe de lions dépend du nombre de proies disponible dans la zone. Sa surface peut aller jusqu’à 400 km2. Les lions mâles et femelles marquent leur territoire en laissant leur odeur sur des buissons et en rappelant leur présence à coup de rugissements.
Photo: Rainhard Radke
Les effets de la captivité sur les squales
Ce week-end, une vidéo a été publiée sur la toile. On y découvre un squale qui dévore l’un de ses congénères dans l’aquarium Coex de Séoul, en Corée du Sud. C’est un requin-taureau femelle de 2,2 mètres de long qui s’est attaqué à un Virli coro (Triakis scyllium), deux fois plus petit que lui. En réalité, même si cette scène est étonnante en aquarium, elle est très commune dans la nature. « L’instinct du requin taureau est d’attaquer si son territoire est menacé, surtout durant les périodes de reproduction », a expliqué un porte-parole de l’aquarium. Mais pourquoi ce requin-taureau a-t-il attaqué son congénère ? Bernard Séret, spécialiste des requins, rappelle que le requin-taureau, présent dans les trois océans, n’a pas un instinct territorial fort. « Ces squales sont inféodés à certains lieux une partie de leur vie. [Normalement,] le combat pour un territoire se fait toujours entre des adversaires qui ont plus ou moins la même taille. » C’est donc ici plutôt la captivité qui peut expliquer cette attaque. Dans les espaces restreints des aquariums, les requins-taureaux suivent un « circuit ». « Ils tournent en rond, et si [un individu est] sur leur circuit, ce n’est pas eux qui bougent », dit le chercheur. Etant donné que les animaux sont nourris périodiquement avec des animaux morts et décongelés, il arrive que le naturel sauvage reprenne le dessus. La captivité n’a pas que des influences sur le comportement alimentaire des squales. Dans le cas des requins-marteaux, elle entraîne également des problèmes de santé. On observe ainsi fréquemment des déformations de la colonne vertébrale et un désaxement de la mâchoire inférieure.